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vendredi 15 octobre 2010

"Mon tout petit devenu grand"... ou « EMOTIONS »

Souviens-toi petit homme… Fais ce petit effort de mémoire. Tente de remonter dans tes souvenirs les plus lointains… …Ces souvenirs ne sont pas toujours liés aux épisodes des feuilletons télévisés, des « Feux de l’Amour, Dallas ou autres », ou bien aux derniers potins de quartier, au chat écrasé de la voisine ou au prix de la baguette de pain qui augmente ??? Non ? Je veux parler de SOUVENIRS, de ceux qui t’ont touché au cœur pour te fabriquer « toi », ce que j’appellerai : « ta vie, notre vie » en quelque sorte. Compris ??? Souviens-toi de tes émotions, en commençant par celles qu’ont tous les petits enfants, qui ne sont eux, « que des enfants »… Il y a, et tu l’as peut-être observé, des enfants adultes qui paraissent  déjà « vieux » en venant au monde… Mais il y a ceux que j’appellerai les « enfants de l’amour émotionnel ». Ceux qui ont cherché et qui bien heureusement pour eux, ont enrichi leur bonheur de vivre, en découvrant ce que l’on appelle « les émotions ». Tu en fais partie et c’est à eux et à toi que je veux m’adresser, que je veux leur parler « D’EMOTION »!
Souviens-toi petit homme, souviens toi… Reviens doucement au stade de ton enfance, lorsque tu te blottissais dans les bras de ta mère, qui te regardait avec tant de passion et qui te communiquait les premiers sentiments d’humains : l’amour d’une mère. T’en rappelles-tu ? Es-tu pleinement conscient que c’était là, à ces instants d’émotion intime, que tu pouvais prendre connaissance de l’amour partagé ? Vous étiez deux et c’était ton premier sentiment émotif, de complicité et d’échange? La première caresse sur le front ou sur la joue, tu la ressentais avec chaleur, tendresse et avec l’assurance de la protection maternelle. Tu découvrais la vie, l’émotion de la vie !!!  Ce fut en même temps, aux mêmes époques de ta toute petite enfance, les contacts avec la nourriture, le lait chaud, le goût, avec la tétée, la douceur du sein maternel. Douceur, tendresse, contact charnel, sécurité, promesse de bonheur, partage intime… Une foule d’émotions, un brasier de consumations internes t’envahissait et prenait forme en toi au contact de la mère. Alors… Et puis, et puis…

Tu t’es heurté ensuite aux désillusions, aux premiers échecs, aux déceptions et à l’incompréhension. Tu étais un enfant, un tout petit enfant sans défense aucune qui ne comprenait pas et qui toutefois se devait de comprendre. Soudain, la gifle est venue au propre comme au figuré, alors que tu te croyais être « SON protégé exclusif». Tu ne l’avais pas vu venir cette gifle. Grande fut la surprise. Tu avais fait une bêtise et ce fut : « ta deuxième émotion ». Une émotion d’immense étonnement, étonnement mêlé à un profond sentiment d’injustice. C’était fort, si fort. Plus fort que la tendresse, plus fort que tout ce que tu avais ressenti auparavant. Deux émotions opposées, aux antipodes dans ta vie et qui te forgeait ainsi le caractère. Cela te créait « ta personnalité ». Car c’est bien de personnalité qu’il s’agit là. Ton « moi », ton minuscule ego comme on dit, s’est bâtit à coup d’amour et à coup de stupeur, voir de haine naissante et de souffrance. Cet ego s’est soudainement éveillé. L’amour et la haine étaient en phase de découverte dans ton « moi », et ces deux grands sentiments s’affrontaient alors, pour faire de toi l’homme que tu es devenu, aujourd’hui. Et puis, et puis…

Et puis, ce fut les rencontres entre enfants du même âge, les premières attirances et les premiers refus de l’autre. Tes émotions s’enflaient et débordaient de toi. Tu découvrais sans  le savoir ce qu’était… l’EMOTION !!! La différence entre tes idées, confrontées aux idées des autres enfants façonnés comme toi, faits pour devenir des hommes, se dévoilait à toi, petit homme… Et puis, cela se bousculait dans ta tête de petit humain tout neuf, fraîchement débarqué de ta planète sur une terre nouvelle. Tu étais sans défense, sans connaissance, sans instruction ou sans savoir ce qu’est ; « l’ÉMOTION » !!! En regard de la difficulté que tu avais de réaliser ton intégration dans ce monde d’enfants, tu découvrais avec surprise (au détour d’une conversation d’adultes), que ta maman n’aimait plus ton papa… Ton papa n’aimait plus ta maman… C’était encore une nouvelle émotion. Tu te sentais déchiré, partagé, découpé, séparé, tiraillé dans ta sécurité de petite fleur en croissance… Tes petites graines prêtes à éclore se trouvaient devenir en sclérose. Elles se recroquevillaient en toi, comme une fenaison en devenir. C’était le constat, personnel, ingrat, fort, implacable de la différence d’un monde de l’enfance, des tout petits. Différent d’avec celui des grands, de ces soit disant « adultes ». Et tu étais seul face à toi-même, sans avoir appris à vivre, dans cet univers que tu croyais bien à toi et qui te devenais tout à coup hostile, étranger dans tes conceptions de jeune enfant et dans les découvertes de ta future vie… Dur, dur… C’est ça le monde des hommes… Il n’est pas ce que tu croyais, petit naïf que tu étais… Et puis, et puis…

Et puis ce sont les séparations, les retrouvailles, les baisers volés au détour d’une rencontre fortuite avec « qui » tu aimes… Les partages obligés entre deux êtres que tu chérissais et qui ne s’aiment plus. Papa, maman ???? C’est la consternation dans ta solitude. Dans ton petit lit où tu te recroquevillais le soir, tu tentais de te re-souvenir des moments heureux que tu avais vécu hier, aujourd’hui disparus et déjà si lointains… Ton petit lit était si douillet avant, quand le soir maman venait t’embrasser tout en te bordant… Il est devenu si froid ce soir, glacé, impersonnel et sans amour. Ce sont tes petites émotions à toi, que tu te partages… avec toi… Tout seul… Et puis, et puis…

Et puis tu t’es habitué ! Tu y as bien été obligé, car tu es un futur grand. Si, si. Un futur homme. Et tu te forges un caractère à toi, bien à toi, sans savoir qu’un caractère se fabrique à coups de coups durs, de tristesses non partagées, de déceptions obligées. Non. Et tu subis la situation comme si tu devais vivre comme les grands vivent. C'est-à-dire : devoir t’habituer ou faire semblant de t’habituer à ces évènements qui t’agressent… Les grands font tellement « comme si », ou bien « comme ça », eux, ces adultes si prompts à chambouler et transformer la vie des petits enfants…Et cela sans te demander quoi que ce soit. Ils t’ont transformé le bonheur et l’insouciance que tu avais de vivre avec  l’obligation de souffrir. Comme font tous les petits terrestres venus sur terre, tu as grandi au milieu d’eux. Tu étais né pour satisfaire leur plaisir, leur besoin ou les caprices des hommes. Et tu as bien été obligé de faire avec ce qu’ils t’ont laissé…Comme ça.  Et tu as regardé tes émotions, tu les as subit par obligation, par impérieuse nécessité. A ce jour, elles se trouvent engrangées dans tes gènes, en toi et rien qu’à toi. Elles évolueront plus tard avec toi, se fonderont en toi et se transmuteront en acquis. C’est dur la vie, hein  petit ? C’est dur ???  Et puis, et puis…

Et puis, ta petite voisine de classe t’a regardé. Un petit sourire, un clin d’œil coquin et complice s’est échangé entre vous deux. Tu n’es plus seul, tu n’es plus ce tout petit être isolé dans son malheur d’enfant. Ton petit cœur écorché au vif, se retrouve alors à rebattre normalement, il redevient soudain heureux. Elle t’a regardé et l’émotion t’a assaillie, un peu beaucoup par surprise. L’EMOTION !!! Une nouvelle émotion. Tu sais maintenant ce que c’est… Et tu vas l’entretenir maintenant, secrètement. Tu vas tenter, d’en faire une surenchère à l’enchère que tu as reçue hier en toi. Alors, la main dans la main, frôlée près du cœur, près de l’âme, vous vous êtes rencontrés pour ne plus vous quitter (???) Attention petit d’homme, les émotions, tu sais ce que c’est maintenant ! Attention. Prudence. Ne vas-tu pas comme hier encore, recevoir une autre émotion, une autre déception qui t’abîmera encore un peu plus ? Ton for intérieur ne s’en trouvera-t-il pas tout chamboulé pour ne plus être comme il était… comme avant ?  Attention petit, attention, danger. Et puis, et puis…

Et puis ce sont les premiers émois, les premiers petits baisers, les petites caresses, les petits câlins, ces attouchements de tendresse que tu avais déjà éloignés de ton âme. Tu  avais perdu la confiance en ta maman et en ton papa. Et tu retrouves avec ELLE, un soudain regain de bonheur. Tu combles cette perte d’émotions déjà anciennes, par de nouvelles sensations plus intenses encore. Et puis, et puis…

Et puis, tu grandis, tu convoles. En retrouvant cette continuité, tu poursuis ainsi ta quête de sensations. La beauté de la musique t’en a apportée. Ta peau frissonnait d’émotion aux vibrations harmonieuses des pleurs d’un violoncelle. Une clarinette ou bien un clapotis de piano t’apportaient cette certitude que le bonheur émotionnel existait. La beauté de l’art, les images du monde, la force des couleurs t’on comblé d’émotions. Chaque jour ton cœur s’est façonné un peu plus. Il s’est forgé aux moules des hommes. Tu t’es fabriqué, tu « ES » maintenant, tu « VIS » ta vie à coup d’émotions. Tu recherches en permanence ce que tu avais oublié, ce qui est déjà si loin aujourd’hui de toi. Ces frissons obtenus par la recherche de tes poussées d’adrénaline, tu les connais par cœur maintenant. Et puis, et puis…

Et puis petit, il y avait la séparation de ton papa et de ta maman. Tu découvres soudain et tu rencontres bien malgré toi, la mort. Elle t’a surprise au détour d’un jour bien banal, pour te prendre ce quelqu’un que tu aimais. On te l’a pris ou prise. Tu souffres. Tes émotions se creusent et te renforcent. Le négatif t’apporte, sans que tu le saches bien encore, du positif. A toi de bien savoir l’utiliser. Tu n’es plus le petit bébé dans les bras de ta maman. Tu es un homme et c’est dur d’être un homme. C’est difficile d’être celui que les autres croient que tu es. Essaies tout de même. Mais là, c’est le paraître qui apparaît. Ce n’est plus l’émotion perçue, c’est l’émotion que tu crois donner et que tu dois donner à l’autre…

Alors petit homme… C’est ta vie qui passe, à coup de coups durs et de bonheurs. Tu es absorbé dans cette course à la vie, cette vie que tu croyais au tout début être si simple et qui en fait est si compliquée, par la complexité à vivre qu’en font les hommes. Ne fais pas comme eux ! Sois toi. Vis tes émotions bien fortement et bien profondément, et tu verras que ce n’est pas en paraissant que l’on se fait. C’est en étant vrai que l’on devient. L’émotion, c’est ça, tout simplement. Tu es venu de loin, si loin. Par delà les frontières étoilées de l’univers, tu es venu sur Terre pour réaliser ton « MOI » et le faire grandir. Tu l’as fait fructifier pour parfaire ton inné, cet inné qui se trouve maintenant être lié à tes acquis d’émotions. Tu as traversé alors des galaxies lointaines, reculé les frontières de l’astral, parcouru des milliers d’années lumière, cette mesure du temps que tes frères les hommes ont inventé pour que tu puisses enfin devenir… « TOI ». Tu as eu des joies, des peines, des pleurs, des rires, des sourires, des souffrances de l’âme et du corps, des regrets et des remords, des élans et des reculs. Tu as vécu tout cela et maintenant, c’est à toi d’extraire de tes expériences, l’essence magnifique qui est l’aliment vital et essentiel d’un être en devenir. Lors de ta conception, tu étais déjà un instant d’émotion à toi tout seul. Continue petit homme, perpétues ainsi et aussi les gènes émotionnels de l’homme que tu es devenu. Transmets ta survivance à coups d’émotions. Au moins, par ces sentiments émotifs que tu as découvert dans ta vie, tu auras un peu prolongé le peu d’amour qui manque à l’humanité.

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